jeudi 5 avril 2012

American Horror Story


Entre deux séries passe-temps et deux films vraiment mauvais (je réserve un post à ce sujet parce que trop c'est trop !), American Horror Story est une petite bouffée d'air vicié aux relents de putréfaction fort agréable.
Ma culture film d'épouvante étant limitée au 'regardable', je ne peux vous citer que peu de références mais j'ai trouvé une partie de la recette : The Amityville Horror, avec une touche de The Omen, un gros brin de The Sixth Sense/The Others et une pincée de Rosemary's Baby
Je vous avoue que pendant les trois premiers épisodes je faisais pas la fière, surtout quand on regarde ça à 3h du matin... Mais je suis tombée dedans et je précise que je le classe dans la catégorie du 'regardable', étant moi même une âme sensible.

Une famille s'installe dans une maison de Los Angeles, théâtre de nombreux meurtres que l'on découvre à chaque début d'épisode. Évidemment des phénomènes étranges vont s'y passer et bientôt bouleverser leurs vies.
Les acteurs principaux ne me font pas rêver, Dylan Mc Dermott qui semble n'avoir rien fait depuis The Practice et  Connie Britton de Spin City dont j'adore la chevelure mais qui est trop 'femme forte moderne' pour le rôle à mon goût. Je dis ça parce que la série se veut vintage 70s 80s, la typo du générique l'annonce très clairement et les inspirations aussi.

Le vrai bonheur c'est Jessica Lange alias Constance Langdon, belle du sud vieillissante au look très 70s, sorcière manipulatrice mais touchante veillant à sa manière sur sa progéniture de freaks. Voisine de la famille Harmon, elle s'immisce dans leur vie, semble tout à fait chez elle dans la 'murder house' (car c'est un des arrêts du car de touristes pour le LA murder tour !) et très à l'aise avec ses occupants trépassés. Elle oscille toujours entre vieille folle vicieuse et mère éplorée à qui la vie a tout pris. Je n'ai vu que peu de films avec elle, le remake de Cape Fear, Tootsie et l'incroyablement brillant Titus avec Anthony Hopkins dont il faudra que je vous parle. Dans American Horror Story elle est impressionnante d'autant plus que son rôle n'est guère flatteur, absolument parfaite pour le rôle.

J'ajoute l'ado rebelle Violet jouée par Taissa Farmiga, très expressive et attachante malgré son rôle assez archétypal au départ.
 Et puis il y a Tate, l'ado psychopathe joué par Evan Peters, toujours une flamme dangereuse dans les yeux mais qu'on voudrait innocent.

Le personnage mythique de la série reste je crois Rubberman (oui, il mérite un bold !) : je ne révèlerai pas l'identité de celui qui se cache dans cette combi latex moulante vraiment vraiment flippante mais c'est un coup de génie : tout comme la maison, la combi maléfique parait transformer en être malfaisant celui qui la revêt. On sursaute dès qu'on le voit passer en arrière plan, il ne parle jamais mais il attaque et méchamment.
C'est aussi une des 'qualités' si je puis dire de la série : on n'y va pas de main morte et les héros ne s'en sortent pas forcément. C'est cruel, violent, moralement dérangeant, sanglant et parfois répugnant, avec une certaine dose d'humour noir fort appréciable pour alléger le tout.
Il y a tout de même des défauts dans American Horror Story, des problèmes scénaristiques (qui peuvent parfois se justifier avec la carte 'histoire fantastique') et quelques acteurs secondaires relous, mais on ne lâche pas pour autant. La bonne nouvelle c'est qu'il y aura une saison 2 avec acteurs et lieux totalement nouveaux mais toujours la divine diva Jessica Lange, heureusement.

mardi 3 avril 2012

The Killing

 Je suis une series/movie geek, et vous n'allez pas tarder à vous en apercevoir.
Je commence avec ma dernière découverte en date : The Killing, remake de la série danoise sur AMC, la chaîne du très addictif Mad Men. La saison 2 commence tout juste aux États-Unis et je suis déjà au taquet.

En ce moment je regarde des séries un peu en mode 'en attendant que Game of Thrones et True Blood reviennent' : Je me suis mise à Ringer avec Sarah Michelle Gellar qui joue la surprise et le vice aussi bien que Jojo le mérou, et à Once Upon A Time qui est la quintessence de la série cheap avec scénario vraiment basique, rajouts capillaires douteux et économie de décors mais qui a le mérite d'avoir casté Ginnifer Goodwin (que j'aime beaucoup depuis Big Love et He's not that much into you).
Bref, j'ai pêché au hasard je me suis retrouvée happée dans l'univers maussade et humide de The Killing et de cette histoire, au départ pas particulièrement originale mais portée par des acteurs bons, sobres, qui nous ressemblent à nous les gens de la vraie vie.

Ce que j'aime dans The Killing :

L'ambiance Twin Peaksiesque dans un Seattle gris et détrempé où le meurtre d'une adolescente (qui, à l'instar de Laura Palmer, n'était pas forcément celle qu'on croyait) fait surgir des vérités qui dérangent et des faux-semblants parfois rassurants pour nous spectateurs : le meurtre et ses conséquences sont tels qu'il nous faut aussi un coupable ! Comme dans Twin Peaks, les éléments et les êtres semblent tous converger vers le fantôme de Rosie Larsen dont la mort invengée va bouleverser la vie de tous les protagonistes.

Les acteurs : Mireille Enos, déjà vue dans Big Love en mormone apeurée, incarne à merveille Sarah Linden, inspecteur chargée de l'enquête, à la fois éthérée, gauche et farouchement déterminée.
Brent Sexton alias Stan Larsen, père de Rosie, dont le physique imposant et l'historique mafieux rappelle un Tony Soprano luttant pour sauver sa famille en pleine décomposition.

L'histoire : la tagline d'AMC annonce la couleur :  
'Story matters here'.  
C'était déjà évident pour Breaking Bad qui m'avait tenu en haleine à raison de 5 épisodes par nuit et ça se confirme avec The Killing. Le rythme est bon, (un bémol quand même pour l'intrigue politique parfois lassante mais qui se justifie assez rapidement), les rebondissements sont bien amenés, les réactions crédibles, avec une vraie caractérisation des personnages. Tout sonne juste et ça fait du bien.

J'espère que la série touchera à sa fin avec la saison 2 pour enfin savoir... car la révélation qu'on attend le plus n'est pas tant qui a tué mais plutôt qui était vraiment Rosie Larsen.

lundi 2 avril 2012

La porte d'Ishtar ?


Pour ceux qui ne connaissent pas, (j'en faisais moi-même partie il y a 6 mois), il s'agit d'une des portes de la ville de Babylone construite par Nabuchodonosor II en -580. Elle se situe au bout de la voie processionnelle où défilaient les statues des dieux lors de la fête annuelle. Cette porte est consacrée à Ishtar, déesse mésopotamienne de la guerre et de l'amour, préfiguration d'Isis et de Vénus.
La porte a été remontée à Berlin au Pergamon Museum et des fragments en brique glaçurée sont dispersés dans divers musées dont le Louvre. Une belle reconstitution 3D a été réalisée pour le film d'Oliver Stone Alexandre, film que je n'ai pas adoré mais que je conseille pour les décors justement.
Je suis restée en extase devant ces reliefs de lions et de dragon passants, la couleur des briques, et l'incroyable conservation/restauration de ces éléments. Cette porte me fait rêver, c'est l'entrée dans la cité mythique de l'opulence, ça donne envie d'aller faire des libations aux divinités et d'aller casser la tête des ennemis à coup de masse d'arme...

Incipit


Ceci est mon premier post. Comme beaucoup je me lance, je tente l'expérience du blog, après une longue période de procrastination. Qu'aurais-je à dire qui n'a déjà été dit, fait, repéré, analysé ? Sûrement rien mais comme l'a dit Stephen King, Now comes the big question: What are you going to write about? And the equally big answer: Anything you damn well want." Bon, ceci étant dit, j'aimerais que mon blog soit innovant, le contenu brillant, le ton léger, bref le blog en vogue, le blog parfait, celui du winner... mais je ne garantis rien.